conseils et budget pour un séjour entre copines
Le premier week-end de Décembre, je me suis envolée avec Laetitia pour Berlin. Ce n’est pas la première fois que nous voyageons ensemble. En 2014, nous avons découvert Bruxelles sous des trombes d’eau qui nous ont contraintes à nous réfugier dans des pubs. En août dernier, ce fut Copenhague, hygge, décoration scandinave et road meals à gogo. Cette fois-ci, nous mettons le cap sur Berlin, capitale underground. Je ne connaissais pas du tout Berlin. En 2012, j’y ai posé le pied pour 48 heures afin d’assister à un évènement de Roller Derby. Hormis l’intérieur du gymnase et un bar dont la déco rappelait l’antre d’un navire pirate, je n’avais rien vu de la ville. Laetitia, au contraire, a un amour inconditionnel pour cette ville – ex-aequo dans son coeur avec New York – puisqu’il s’agit de sa vingtième visite. Elle se verrait bien y poser ses valises de manière plutôt définitive. Retour sur deux jours à Berlin avec une information au high of the pop.
DE PARIS À BERLIN
Appartement de Matthieu, quelque half dans le quartier de Kreuzberg.
Lorsque nous nous sommes retrouvées à Denfert-Rochereau, vendredi soir, après le travail, nous étions surexcitées. On aurait dit deux gosses la veille de Noël, parlant beaucoup trop fort et riant pour un rien. Trois heures plus tard, le temps d’avaler un burger, de décoller et de voir l’intégralité de la valise de Laetitia fouillée par la sécurité à Orly, nous avons debarqué dans l’appartement de Matthieu, un pote de Laetitia, dans le quartier de Kreuzberg. Comparé à mon deux pièces, l’appartement me semble immense. Les murs du salon sont peints dans une tonalité orange soutenue et une boule à facettes est suspendue au-dessus des platines et des vinyles de Matthieu, DJ à ses heures perdues. Ce dernier nous attendait, avachi dans son canapé : “Bah alors ? C’est à cet’heure-là qu’on arrive ?” On a échangé quelques mots, il nous a filé un double des clés, laissé sa chambre avant de partir faire la fête jusqu’au bout de la nuit. De notre côté, en tant que représentantes de la Team Mamie, nous nous sommes couchées. Ce fut la plus longue nuit de toute ma vie – ou presque. Les chauffages dégageaient peu de chaleur, la chambre était immense. Transie de froid, je me suis relevée pour enfiler une couche supplémentaire de vêtements. J’ai même hésité à prendre en otage Dada, le chat de Matthieu, afin de profiter de sa chaleur ou à me rouler en boule contre Laetitia…
SAMEDI 03 DÉCEMBRE
KREUZBERG, LE PETIT ISTANBUL BERLINOIS
Bastard Café, Reichenberger Str. 122, 10999 Berlin, Allemagne.
Le lendemain matin, nous sommes events à la découverte de Berlin. Honnêtement, je ne peux pas dire que Berlin est une belle ville. Elle porte les stigmates de son passé historique. En revanche, il y règne une vraie énergie. En quittant l’appartement, je constate un bon nombre d’immeubles de Kreuzberg sont recouverts de graffitis ou d’œuvre de street-art. Ancien quartier populaire, surnommé “Le petit Istanbul”, Kreuzberg est aujourd’hui un quartier en pleine gentrification. De nombreux berlinois s’y installent et le prix de l’immobilier s’envole ! Nous avons commencé par prendre un petit-déjeuner au Bastard Café, un espresso store situé à deux pas de l’appartement. À Berlin, les cafés se ressemblent tous un peu. Les murs sont bruts, le béton est obvious. Le mobilier est composé de meubles chinés par-ci, par-là : tables de couture Singer, chaises d’écoliers, tables ayant appartenue à mamie… Le sol est recouvert de dalles de ciment aux motifs variés dotées d’un fort potentiel instagrammable. Quant à la carte, elle suggest une grande variété de thés matcha, de cafés latte, de cheesecakes, de pancakes et de granola.
MITTE, LE COEUR HISTORIQUE DE BERLIN
Shiso Burger, Auguststraße 29 c, 10119 Berlin, Allemagne
Nous avons beaucoup marché d’un quartier à l’autre, discutant de tout et de rien : cinéma, lecture, boulot et j’en passe. A onze heures, Laetitia a craqué pour un verre de vin chaud estampillé « Berlin 2016 » dans un marché de Noël à deux pas d’AlexanderPlatz. L’odeur des saucisses grillées emplissait l’air. Je n’ai jamais vu autant de bretzels géants en une seule journée. Laetitia m’a entraîné du côté d’Hackesche Höfe, un ensemble de boutiques marchandes, de cafés et de bureaux installés dans un enchevêtrement de petites cours et de jardins cachés. Sur les coups de treize heures, nous avons échoué à la desk du Shiso Burgers, un restaurant recommandé par Camille. La delicacies proposée est un savant mélange d’influences américaines et japonaises. Les burgers sont servis dans des paniers vapeurs, accompagnés de frites maison. Une tuerie ! Nous avons repris notre visite. Sur le sol, un peu partout dans la ville, je n’ai pu m’empêcher de noter la présence de plaques en métal doré, polies par le va-et-vient des passants. Il s’agit de plaques commémoratives, à la mémoire des juifs déportés pendant la guerre. Nous poursuivons notre promenade jusqu’à la porte de Brandebourg avant de nous perdre dans les allées du mémorial de l’Holocauste. Les gens flânent dans ses allées, se cachent et bondissent en poussant des cris pour surprendre leurs amis.
SOUVENIRS DE BERLIN EST
Monkey Bar, Budapester Str. 40, 10787 Berlin, Allemagne.
A la nuit tombée – à 16 heures quoi – après détour par la très moderne Postdam Platz, nous longeons le Tiergarten pour aller boire un verre au Monkey Bar, situé au dixième étage du 25hours Hôtel à Charlottenburg. Là, nous retrouvons Katja, une amie de Laetitia. Pendant près de deux heures, nous discutons de tout et de rien : de l’inflation, de Justin Bieber que Laetitia se taperait bien – mais chut, je ne vous ai rien dit – des billets hors de prix du live performance de Céline Dion ou encore de son enfance à Berlin Est, avant la chute du Mur. En fin de soirée, nous finissons par engloutir un Kebab, accoudées contre un mange-debout, dans le couloir du métro. Pendant ces quelques heures passées ensemble, Katja et Laetitia m’ont clairement fait comprendre que si je ne goûtais pas un kebab allemand durant ce week-end, j’aurais raté ma vie – ou du moins mon voyage. Après avoir quitté Katja, nous avons regagné l’appartement de Matthieu et acheté des bières au spätkauf – l’épicerie reubeu du coin – pour les boire en sa compagnie.
SUR LES PISTES D’UN AÉROPORT DÉSAFFECTÉ
Tempelhof, Aéroport à Berlin, Allemagne · Bezirk Tempelhof-Schöneberg.
Dimanche matin. Laetitia et moi pénétrons dans une petite boulangerie à quelques pas de l’appartement, pour engloutir un café et un croissant pour la modique somme de 3 euros 50 avant de filer nous promener sur les pistes désaffectées de l’aéroport de Tempelhof. Le brouillard est épais. Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez tandis que le froid transperce mon denims. Emmitouflée dans sa parka, Laetitia ressemble à un esquimau ! Un peu plus loin, une équipe de Quidditch – dont les joueurs les plus téméraires sont vêtus de simples quick et tee-shirt – montent leurs anneaux. Nous les regardons s’affairer avant de grimper dans un métro path de l’East Side Gallery pour découvrir les restes du Mur de Berlin sur les bords de la Spree. Ce qu’il reste du mur est orné d’oeuvres de street-art, véritable hymne à la paix, dont le “Baiser de l’amitié” réalisé par Dmitri Vrubel.
BRUNCH, MUSIQUE & MARCHÉ AUX PUCES À PRENZLAUER BERG
Café Sonntag im August, Kastanienallee 103, 10435 Berlin, Allemagne.
Notre journée s’achève par un brunch – 7 euros imbattables – au Café Sonntag im August où Laetitia me fait goûter une Berliner Weisse mit Schuss Walmeister, une bière couleur vert pomme aromatisée au sirop. Puis nous flânons dans Prenzlauer Berg. Ce quartier regorge de espresso retailers, de beergardens et de idea shops. L’ambiance est paisible et animée. Du côté de Mauerpark, “le parc du Mur”, des artistes sont installés le lengthy des chemins et enchaînent les morceaux. Folk, électro… Tous les sons y passent et contribuent à rendre l’atmosphère détendue. Chaque dimanche, un grand marché aux puces se tient dans le parc. Lorsque quinze heures sonnent, nous grimpons dans un bus path l’aéroport.
C’est ici que s’achève mon récit. J’ai adoré Berlin. J’y allais sans attente particulière et la capitale allemande m’a agréablement shock par son Histoire, sa tradition mais aussi sa gastronomie. Deux jours, c’est bien trop courtroom pour découvrir la ville et pouvoir en profiter pleinement. Mais je suis rentrée à Paris avec l’envie et l’intention d’y retourner en plein été pour profiter des longues journées, boire de la bière dans le métro à une heure avancée de la nuit, m’installer dans les parcs, regarder les gens passer ou tout simplement pour traîner dans les bars.